L’évolution des mœurs musicales et des technologies a été marquée ces 40 dernières années par une hausse des niveaux sonores dans la plupart des lieux de pratiques et de diffusions musicales.Ce phénomène a pour effet d’accroître de manière sérieuse les risques de traumatismes auditifs chez les individus exposés ponctuellement ou régulièrement (concert, pratique musicale, écoute nomade, jeux-vidéos…). Il s’agit le plus souvent d’activités de loisir où le plaisir sonore est recherché sans conscience des risques pour la santé.Encore aujourd’hui, l’éducation à la gestion du son amplifié (sa technologie, son histoire, ses cultures) est absente des programmes des institutions culturelles et éducatives. Ajoutée à celle des émissions sonores subies dans le quotidien de l’enfant, du jeune adulte et de l’adulte, cette problématique constitue pourtant, pour beaucoup d’observateurs, un enjeu de santé publique majeur.
Conscient⸱es de la situation, les professionnel⸱les du spectacle vivant et en particulier ceux des musiques actuelles et amplifiées ont pris à bras le corps la problématique dans le but d’informer, de sensibiliser et de responsabiliser les publics.
Au travers de 4 personnages : Orel De la Feuille, Docteur Tukur, Mélodie et Octave, les enfants suivent les aventures d’une oreille fatiguée (Orel), qui cherche à comprendre ce qui lui arrive auprès du Docteur Tukur, la caution scientifique, dont le génie créatif lui fait parfois oublier son sujet. Mélodie et Octave représentent la subjectivité, l’innocence, et les pratiques à risque, ils sont la courroie de transmission entre la salle, le docteur et l’oreille et c’est aussi eux qui retracent l’histoire des sons et de la musique au travers de plusieurs saynètes.