teNir car il s’agira bien de cela
teNir le fil, tenir un fil, tenir debout, tenir entre, tenir au milieu, teNir quoi qu’il advienne, mais teNir.
Et pour cela, teNir un fil, tenir le fil.
Un dialogue entre un cube évidé, une danseuse et des fils, sans narration, d’action en action.
Le fil comme une extension du corps.
Le fil comme objet de pensée, une pensée incorporée.
La toile tissée devient un nouvel espace de pensée, un espace possible dans lequel le corps se doit de trouver des appuis, des interstices, des ouvertures.
La toile se tisse en dedans – en dehors. Elle devient une extension ou une autre dimension du corps qui pense. Mais ici la toile tissée prend en compte l’espace autour, le vivant autour. Elle s’extériorise, elle devient support à la réflexion.
Le fil se déploie, la pelote se vide.
Le fil va d’un point à un autre, forme un nœud, un angle, rejoint un autre fils puis un autre et une toile se dessine, prend forme à l’intérieur du cube.
La toile occupe le cube, le remplit, l’encombre pour révéler doucement à l’intérieur un espace libre dans lequel le corps va trouver place et se lover, pour TENIR, s’y TENIR, un cocon, une place à soi, pour habiter le monde.